jeudi 3 mai 2018

Ethique de l'information ?

Un universitaire se disait choqué. Dans un différend qui l'avait opposé à quelqu'un qu'il considérait comme un charlatan, les journaux avaient donné autant de poids à sa parole, et aux travaux savants dont il n'était que le porte-voix, qu'à celle du charlatan.

Il me semble que c'est une tendance du moment. Par exemple France Culture annonce une mesure du gouvernement et interviewe ensuite, pour faire équilibre, le représentants d'un parti d'opposition, ou d'une association. Les deux opinions ont-elles le même poids ? Il est difficile de ne pas penser que l'on est là devant un procédé de manipulation.

France Culture répondrait probablement qu'il refuse la "parole d'autorité", qu'elle émane du savant octogénaire ou du président issu d'une élection. Seulement, il y a d'autres façons de procéder. Il ne faut opposer à la "parole d'autorité" un ensemble aussi significatif que possible d'opinions divergentes. C'est ainsi que l'on obtient une idée des dimensions du problème, et que l'on peut juger en son âme et conscience de ce qu'il faut en penser.

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