vendredi 29 décembre 2017

Schelling

Schelling fut le rival de Hegel. Un rival surdoué, d'ailleurs. En un temps où les philosophes étaient des rock stars. On s'empilait à leurs cours. Et on en était les disciples. On se battait pour leurs idées. Curieusement pour des gens d'aussi hauts idéaux, ils vivaient une petite existence bourgeoise, comblée d'honneurs par les princes.

Qu'a dit Schelling ? Le livre est remarquablement écrit, mais l'auteur croit que l'on en sait autant que lui. Y compris d'ailleurs sur les gens que fréquentait Schelling. Au mieux j'ai cru comprendre qu'il n'était jamais venu au bout de ses idées, à publier l'ouvrage définitif qu'il avait en tête.

C'est un romantique. Il est l'ami de Goethe, qui l'inspire. Si je saisis correctement, il écrit une philosophie de l'absolu. "La vraie patrie de l'homme est dans les cieux, c'est à dire dans le monde idéal où il doit revenir et trouver sa demeure permanente." Il aurait pensé que l'homme pouvait accéder à cet absolu par l'intuition. Car nous sommes d'essence divine. C'est aussi une philosophie de la nature. "Le monde est grand ouvert pour que nous y trouvions l'histoire de notre esprit." La nature comme guide vers l'absolu ? Ailleurs, il est dit que la nature, le chaos ?, aurait précédé Dieu et les hommes. Et la mythologie grecque aurait annoncé la religion chrétienne. Schelling parle aussi de "puissances", qui sont peut-être les forces qui modèlent le monde, les "idées" éternelles, d'art... Cela semble très beau et très romantique, mais plus près de la poésie, ou du délire ?, que ce que l'on attend d'ordinaire de la philosophie. Mais c'est peut-être cet d'amour de l'irrationalité qui a inspiré la pensée allemande et poussé les peuples germaniques à se jeter à la conquête du monde...

Surtout, cela semble très confus. Probablement parce que je n'ai rien compris. Mais peut-être aussi parce que Schelling a eu une panne d'intuition.

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