lundi 25 septembre 2017

Sueurs froides

Vieux roman noir. On y parle d'un homme qui a le vertige. J'ai immédiatement pensé à Vertigo, de Hitchcock. Et, effectivement, c'est une de ses inspirations. Heureux temps où la littérature française était lue par les cinéastes étrangers !

Comme souvent avec les films d'Hitchcock, je ne  me souvenais de rien. (Curieux que les trublions de la nouvelle vague lui aient voué un tel culte.) Heureusement. Cela m'a permis de lire sans m'attendre au dénouement. Je n'en ai pas tiré grand chose, sinon l'idée que le roman noir est ou était le contraire du roman tout court. C'est le spectacle de la chute d'un personnage condamné dès l'origine. Le lecteur se délecte au spectacle de la fatalité. Satisfaction de celui qui assiste à l'enterrement d'une connaissance, en se disant qu'il lui a survécu ?

Ce type de livre ne pourrait probablement pas être écrit aujourd'hui, aussi. Les romans sont invraisemblables. Mais chaque génération a son invraisemblable. Ce qui doit en dire long sur ses fantasmes.

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