lundi 22 mai 2017

GM&S

GM&S ou les mauvaises habitudes qui reviennent au galop ? Un sous-traitant de l'automobile boit la tasse. Il appelle à l'aide le gouvernement. Celui-ci décroche son téléphone. PSA et Renault obtempèrent. L'affaire est résolue. Mais il y a des tas d'entreprises qui ont crevé, et des tas de gens qui se font virer. Pourquoi le gouvernement n'intervient-il pas pour eux ? Décidément, Macron ou pas, la France c'est le clientélisme ? 

En tout cas, c'est un nouvel exemple d'Heuliez. La sous-traitance a un tout petit nombre de clients. Michel Crozier, dans son étude de l'organisation bureaucratique de la société française, disait que ces entreprises servaient de "tampon" à la rigidité de l'Etat. Mais, aujourd'hui, nos ex "champions nationaux" ne se sentent plus d'obligations vis-à-vis de ceux qui dépendent d'eux. Sont-ils encore français ? C'est une particularité de chez nous. En Allemagne, et surtout au Japon, il y a dépendance étroite, mais sentiment d'obligation. Le donneur d'ordre sait que sa performance dépend de son écosystème, et il fait ce qu'il faut pour que celui-ci s'améliore. Dans les pays anglo-saxons, c'est la loi de la jungle, mais les règles sont claires. Chez nous, c'est le pire des deux mondes. Et c'est cela qui n'est pas durable. Certes il y a un début de changement. Valeo en est l'exemple type. Faurecia, aussi, mais dans une bien moindre mesure. Si le gouvernement pouvait comprendre cela, et faciliter les conditions d'une transition vers un modèle un peu moins suicidaire, on aurait fait un grand pas. 

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