lundi 28 décembre 2015

Ne diabolisons pas M.Hollande

Un scaphandrier échoue sur la plage d'une peuplade du Pacifique. Le scaphandrier fait des gestes désespérés. Il demande à ce qu'on le sorte de son scaphandre. Mais la peuplade pense qu'il est un dieu, ou le cadeau d'un dieu. Et plus il s'agite, plus elle croit que son dieu est content. Plus elle est heureuse. Et, quand il meurt, elle ne comprend pas pourquoi son dieu l'a abandonnée. Je ne sais plus où j'ai lu cette histoire. 

Et s'il en était de même avec M.Hollande, dans le rôle de la peuplade, et nous dans celui du scaphandrier ?

Et si M.Hollande était, simplement, ce qu'il est : un politicien ? C'est-à-dire quelqu'un qui vit dans un autre monde que le nôtre. Un monde où seules comptent les manœuvres électorales. Un monde où une élection justifie tous les moyens. Un monde où les "grands principes" dont parle M.Valls, les droits de l'homme en particulier, ne sont que des artifices susceptibles d'influencer les intentions de vote, comme la coupe de ses vêtements, la couleur de sa cravate, sa mine contrite lors d'événements graves, ou autre. Et si, pour ce président, pour tout président ?, gouverner ressortissait à de la magie ? Et si la vie quotidienne du Français et la manifestation des souffrances du scaphandrier lui étaient incompréhensibles ? Et si nous étions, pour lui, des abstractions obéissant à des impulsions curieuses ? Et s'il n'était pas un diable complotant notre fin, comme beaucoup le pensent ?

(Suite du billet précédent, concernant la théorie du complot. Voir aussi la question du "jeu sans fin" auquel se livre l'individu pris au piège d'un système.)

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