vendredi 3 janvier 2014

Le changement comme recherche de bonheur

Mes livres traitent du type de changement que l’on rencontre dans l’entreprise. Ce changement a un objectif connu. Ne doit-on pas être capable de calculer un « retour sur investissement » ? Plus exactement, car beaucoup d’entreprises changent sans savoir pourquoi, définir cet objectif n’est généralement pas très compliqué. Ensuite, et c’est l’objet d’étude de mes livres, il s’agit de définir un « dispositif de contrôle » qui permettra d’atteindre cet objectif. (Dispositif de « mise en œuvre du changement ».) Travail d’ingénieur. Ou presque.

Il existe une seconde famille de changements. Ici, pas question de définir un objectif. Finie la science de l’ingénieur. Impossible de savoir où l’on va, ou ce que l’on veut. On entre dans le monde de l’intuition. Appartiennent à cette catégorie la théorie de Kurt Lewin, du changement comme dégel, le deuil, ou encore les efforts que doit faire l’entrepreneur pour lancer une entreprise. (Pour l’entrepreneur, j’ai parlé de « jeu de go ».)

Ces deux types de changement ont quelque-chose en commun : la recherche du bonheur. La théorie du psychologue Martin Seligman explique ce qui se passe. Lorsque l’on est incapable d’obtenir ce que l’on veut, on est malheureux. C’est la dépression. Le contraire est l’optimisme. Je crois que le moteur du changement est le désir de construire un univers où l’on est heureux. Parce que l’on sait en obtenir ce que l’on veut. C’est un univers « organisé » par des règles que l’on connaît, plus ou moins consciemment.  

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