mercredi 6 novembre 2013

La technologie détruit-elle l'emploi ?

Comment la technologie détruit l'emploi, article de MIT Technology Review. Points de vue d'économistes :
  • MM.Brynjolfsson et McAffee. Pour la première fois, il y a un décalage entre productivité et emploi. Cela signifie, pensent-ils, que la technologie est utilisée pour remplacer l'emploi. 
  • David Autor : "Il y a eu un grand fléchissement à partir des années 2000. Quelque chose a changé." Mais il ne sait pas quoi. Il constate qu'il y a eu un "évidement des classes moyennes". Il y a de la place pour des "emplois bien payés demandant de la créativité et des compétences de résolution de problèmes" et pour des "emplois peu qualifiés" (serveurs, concierges, aides à domicile...), mais pas pour ce qu'il y a entre les deux. 
  • Lawrence Katz : de tout temps l'innovation a procédé ainsi. Des emplois ont été détruits par elle, mais recréés ailleurs. (Je note au passage que le fait que ce phénomène brutalise des existences n'émeut personne.) Mais l'histoire se répète-t-elle ?
Ce blog analyse depuis quelques temps une idée. Tout ne se passerait-il pas comme si les leviers du monde occidental avaient été pris en main par une classe ? Et qu'elle les utilise dans son seul intérêt ? D'une part en pompant de l'argent des pauvres, d'autre part, moins évident, en siphonnant les ressources communes vers des technologies qui facilitent ce transfert ? Donc en produisant un mouvement qui va à l'envers de la logique même de la croissance, le gain de productivité ? Quel lien entre ce que dit le MIT et cette théorie ?

Il n'y a pas infirmation. Les gains de productivité peuvent être sans lendemain. Ce qui semble manquer par rapport à la marche normale de l'innovation, c'est l'apparition de nouvelles activités à forte productivité. Une part de la création d'emplois parait se faire dans le service au riche. (Nous réinventons le personnel de maison ?)

(A noter, que ce mouvement, s'il est avéré, a peu de chances d'être voulu. Il est probablement le résultat d'un principe, par exemple une forme d'égoïsme, la volonté de profiter de plus faible que soi..., partagé par l'ensemble de la société. Il produit des effets macroscopiques qui laissent croire, à tort, à une volonté humaine.)

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