dimanche 10 novembre 2013

Au secours, la démocratie revient

The Economist est inquiet. Que ce soit en Angleterre, à New York ou au Chili, partout la gauche remplace ou menace de remplacer de bons gestionnaires. C’est le retour de la démocratie, avec ses élus sous influence et ses syndicats. Et elle ne fera qu’empirer le mal qu’elle veut combattre. (La montée de la pauvreté.) Le monde idéal que décrit The Economist a des caractéristiques inattendues. Il a quelque chose de parasitaire. Par exemple, il dépend massivement de l’immigration. Immigration de gens qualifiés (car ils rapportent plus qu’ils ne coûtent), pas celle des pauvres. Aussi, il considère l’Europe comme le « marché » de l’Angleterre. Un marché qu’elle doit libéraliser, afin de l’ouvrir à son industrie du service, qui est à peu près tout ce qui lui reste. Mais surtout, ce monde ressemble à ce que The Economist dit de M.Bloomberg. Il est extraordinairement terne. Et si c’était là qu’était le véritable attrait de la démocratie ? Elle est peut-être chaotique. Peut-être est-elle menacée par la démagogie. Mais elle vit ?

Pour le reste, The Economist craint la déflation, particulièrement en Europe. Il appelle les banques centrales à créer de l’inflation. Elle érode les salaires sans douleur. Les pays émergents sont devenus « fragiles ». La spéculation peut les faire et les défaire. Les Etats combattent les Trusts (les fondations chez nous). Ils permettent de se protéger de l’impôt. Les cabinets d’audit ont oublié les leçons d’Enron. Ils achètent de nouveau des cabinets de conseil en stratégie.

La Chine se couvre de TGV. Moyen de créer de la cohésion sociale.

Guerres civiles. Depuis que les USA et l’URSS n’y ont plus intérêt, elles sont devenues plus rares, et plus courtes. Y mettre un terme n’en est pas moins compliqué.

Changement et Internet, nouvel épisode. La Chine est le champion de la vidéo sur Internet. Ça torpille la télévision. Malheureusement, comme d’habitude, ce n’est pas rentable. L’espionnage d’Internet par l’Amérique mécontente l’Allemagne. Sans qu’elle ne puisse rien faire. Ailleurs, les organisations qui s’occupent d’Internet cherchent des solutions techniques qui compliquent la vie des gens mal intentionnés.

Une étude des concurrents de l’élection présidentielle de 2012 aux USA. Obama y apparaît comme totalement méprisant de tout ce qui fait l’ordinaire de la politique. Et une conclusion, générale, sur le politicien : « les élections présidentielles dégoûtent les gens sans problèmes et attirent le particulièrement bizarre. Puis ils retirent à ces excentriques ce qui leur reste de respect de soi. » 

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