jeudi 17 octobre 2013

Vos tâches de priorité 2 sont les plus importantes !

Le sage Jean-Jacques Auffret nous dit : La façon de donner une priorité à vos tâches peut faire une différence et il poursuit ainsi :

En général, tout le monde comprend assez intuitivement qu’un bon moyen d’atteindre des résultats dans la vie consiste à se fixer des objectifs à moyen terme (le trimestre, l’année…), car comme disait déjà Sénèque il y a un petit moment : « Il n'est pas de vent favorable pour celui qui ne sait où il va. »

Cependant, là où cela se complique, c’est qu’il est difficile d’atteindre ses objectifs à un an si on ne progresse pas dans leur direction un peu chaque mois, et donc chaque semaine, et donc chaque jour. Or qui n’a jamais vécu l’expérience décourageante de contempler le soir avec tristesse la splendide « to-do list » élaborée dans l’enthousiasme le matin même, quasiment intacte ?

Un bon système de priorités peut nous aider à progresser dans cette direction. Nous mettons tous plus ou moins intuitivement des priorités sur les choses que nous avons à faire, mais souvent sans vraiment réfléchir à la raison réelle qui nous fait mettre telle tâche en « P1 » et telle autre en « P3 », s’en remettant à notre « bon sens ». Voici une proposition visant à clarifier et à utiliser de manière plus efficace cette notion de priorité.

Classer les tâches

Commençons par classer toutes nos tâches du jour en trois catégories :

Catégorie 1 : tâches visant à se mettre hors de danger - il s’agit des choses qui, si elles ne sont pas faites aujourd’hui, nous créerons un problème que nous jugeons indésirable. Par exemple : « poster mon paiement de tiers provisionnel avant ce soir minuit ». Appelons cette catégorie « [faire] sinon… ».

Catégorie 2 : tâches contribuant à atteindre nos objectifs à moyen terme – il s’agit des choses qui peuvent souffrir sans véritable dommage immédiat de ne pas être faites aujourd’hui, mais qui, si elles sont réalisées, nous font progresser en direction de nos objectifs. Exemple : « Faire une heure de sport, en accord avec mes bonnes résolutions de la rentrée ». C’est la catégorie « [faire] pour… ».

Catégorie 3 : tâches de prévention– il s’agit de choses qui, si elles sont faites aujourd’hui, éviteront l’apparition de tâches de catégorie 1 (« sinon ») de coût supérieur (en temps, en difficulté, en stress…) dans le futur. Exemple : « Appeler Michel qui semble avoir mal pris mon dernier email, pour dissiper le malentendu ». On peut appeler cette catégorie « [faire] pour ne pas… ».

Ordonnancer les tâches

Les numéros de ces catégories renvoient bien sûr à leur ordre d’exécution, avec la logique suivante :
  1. Se mettre tout d’abord hors de danger, ce qui crée une tranquillité d’esprit qui permet de 
  2. Se mettre ensuite pleinement à l’ouvrage sur ses objectifs véritables, sans oublier de laisser un peu de place pour 
  3. Faire en sorte que dans les prochains jours également on puisse se consacrer à autre chose qu’à se mettre hors de danger.
On voit donc que les tâches P1 et P3 agissent comme une sorte d’enveloppe protectrice des tâches P2, et que de leur bon équilibre dépend à la fois la quantité et la qualité du temps que l’on pourra consacrer à ses véritables buts.

Vers le bon équilibre

Analyser sa liste des tâches accomplies dans la journée en termes de catégories « sinon… », « pour… » et « pour ne pas… » donne une idée assez précise du niveau de contrôle que l’on a sur les choses à un moment donné. Si une personne constate ainsi qu’elle se mobilise à 100% tous les jours sur des items de type « sinon… », elle pourra commencer la bataille de la reconquête du contrôle de sa vie en se donnant de buts raisonnables comme par exemple : au moins une action de type « pour… » et une autres de type « pour ne pas… » par jour.

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