mercredi 18 septembre 2013

Défiscalisation et chômage

Nicolas Sarkozy aurait-il été victime d'un effet systémique (et, malheureusement, nous avec) ? D'après La Tribune, la défiscalisation des heures supplémentaires aurait encouragé le dirigeant français à réduire ses effectifs, et à faire travailler plus ses employés. ("Du coup, les chefs d'entreprise français augmentaient le temps de travail par employé et répondait à la baisse des commandes par des réductions d'effectifs.") Ce qui est un choix rationnel, si l'on y réfléchit bien. L'Allemagne, au contraire, a privilégié l'emploi.

Question : si c'est le cas, cette défiscalisation aurait dû améliorer la compétitivité de l'entreprise française. Pourquoi cela n'a-t-il pas provoqué un effet vertueux ? L'avantage n'était pas suffisant ? Les dirigeants n'ont pas réinvesti la plus-value ou l'ont cédée par une baisse de prix ? La croissance du chômage a déprimé le marché intérieur, et a fait s'effondrer les résultats des entreprises ?...

Ce n'est probablement pas la seule raison pour laquelle le taux de chômage en France est plus du double de l'allemand. Mais c'est un avertissement à se méfier des idéologies. M.Sarkozy pensait que le travail génère la prospérité économique, donc le travail. Le monde est complexe, et il punit les idées simplistes.

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