vendredi 2 août 2013

Le changement est un processus social

Pourquoi résistons-nous à ce qui est bon pour nous ? demande un article. Pourquoi l’anesthésie a-t-elle été adoptée rapidement, et pas les antiseptiques ?

Le changement échoue à cause d’une erreur. On croit qu’il suffit que quelque-chose soit bon pour qu’il soit spontanément adopté.  Or, « la diffusion (du changement) est essentiellement un processus social. » « Des gens parlant à des gens est toujours la manière dont les normes du monde changent. »

Anecdote curieuse et révélatrice. Les chirurgiens résistaient aux antiseptiques. Qu’est-ce qui les a convertis ? « Les chirurgiens se voyaient comme des combattants, affrontant l’hémorragie à mains nues, ou à peu près. Quelques pionniers allemands, cependant, formulèrent l’idée que le chirurgien était un homme de sciences. (…) Il se révéla que le message clé n’était pas comment arrêter les germes mais comment penser comme un scientifique dans un laboratoire. »

Pour qu’un changement réussisse, il faut le formuler dans le langage de ceux qui doivent l’appliquer, et leur apporter une façon évidente de le mettre en œuvre.  Et il faut des moyens importants. Le changement doit avoir pour vecteur des personnes qui font du « porte à porte ». Qui vont convaincre la population en y mettant le temps nécessaire. Des personnes en qui l’on a confiance, des « mentors », des donneurs d’aide. (N’est-ce pas comme cela que l’instruction s’est répandue ? grâce aux instituteurs ?)

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