mardi 22 janvier 2013

Outsourcing et systèmes éducatifs

Une mode de management de plus ? Les entreprises américaines rapatrient leurs emplois « low cost ». Les prix ont augmenté en Orient et baissé en Occident, et la main d’œuvre y est devenue flexible. Et il y a aussi les coûts de transport, et le fait que l’on redécouvre qu’il est utile que recherche et développement et production collaborent. Sans compter qu’en externalisant son savoir-faire, on l’apporte à ses concurrents. Finalement, tout bien calculé, il n’est pas certain que c’ait jamais été rentable. Mais, voilà, les entreprises bougent en troupeau. La nouvelle tendance est d’être proche des gros marchés. Les facteurs de succès pour une nation sont maintenant : « des compétences et un système de formation au meilleur niveau, ainsi qu’une main d’œuvre flexible et motivée, des groupements importants de sous-traitants et une réglementation intelligente ».

The Economist s’intéresse aussi (en conséquence ?) aux systèmes éducatifs. Facteurs de réussite ? La culture du pays, plus que le système éducatif lui-même ; l’importance que « l’histoire de la nation » donne à l’éducation ; chez les enfants, développer des qualités telles que « la capacité à rester concentré et à contrôler ses impulsions » ou « obstination et curiosité » plutôt que l’intelligence pure ; un environnement familial qui ne connaît ni maltraitance, ni dysfonctionnement ;  et enfin la qualité (et la motivation) des enseignants. (Des idées pour la France ?)

Décès de James Buchanan, un économiste qui s’était intéressé à la façon dont les Etats prennent des décisions. Et qui avait montré que les théories Keynésiennes les emmenaient sur la pente dangereuse de la dépense incontrôlée. Apparemment, il pensait qu’un pays pouvait résister à toutes les turpitudes politiques, pour autant que tout le monde croie aux principes de sa constitution. (Ce qui me semble avoir été aussi vu par Aristote.)

Pourquoi l’Angleterre a-t-elle adhéré à l’Europe ? Pour des raisons d’influence géopolitique, pas dans l’espoir de gains économiques. Les Eurosceptiques l’ont oublié.

En tout cas, la France s’est engagée au Mali dans une bien délicate aventure. Car le pays est un « chaos politique ». Cette guerre souligne aussi la faiblesse militaire européenne, à un moment où la rigueur frappe les budgets militaires et où les USA se retirent du monde.

(The Economist donne aussi des conseils à Barack Obama, mais je n'ai pas été convaincu de leur utilité.)

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