jeudi 16 février 2012

Existentialisme et expérience de l’absurde

Un précédent billet parle d’existentialisme et de nausée (ou d’absurde), l’expérience qui, par réaction, fait découvrir ce à quoi on croit, sans le savoir.  « L'engagement » c’est être fidèle à cette sorte de pacte.

J’imagine que cette philosophie d’après guerre résultait de ce que les résistants avaient connu un tel moment. J’imagine aussi que le petit Nicolas Sarkozy a découvert sa vocation de néoconservateur devant sa télévision, en 68.

Quant à moi, j’ai assisté au spectacle de 68, mais j’étais probablement trop jeune pour que des écervelés prétendant que la destruction était créatrice fassent de moi un défenseur des valeurs familiales.

J’ai été confronté à l’absurde plus tard, vers 14 ans, quand j’ai découvert que nous étions faits d’atomes, avec de grands vides au milieu. Contrairement à Épicure, je n’y ai rien trouvé de rassurant. Tout n’était-il pas illusion ?

Certes, mais la vie n’est pas possible si l’on ne fait pas comme si ce qu’elle dit était vrai. Mon « engagement », bien modeste, et ce blog, viennent peut-être de là. Je suis resté une sorte d’observateur, un peu extérieur, de la vie, qui cherche à en comprendre les règles ?

Mais cet engagement s’oppose aussi à l’individualisme anglo-saxon. Ce dernier va jusqu’à dire que nous sommes dirigés par des individus élémentaires, nos gènes. Pourquoi pas les atomes, quarks ou cordes ? Pour ma part, il me semble, avec quelques scientifiques, qu’il y a « émergence », que le groupement d’individus donne une sorte « d’être » nouveau, qui est différent de ses composants. Je pense aussi que les individus peuvent influencer l’être : l’homme peut changer la société.

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