mercredi 22 décembre 2010

Sophisme de l’actionnaire

Un dirigeant fondateur de société me dit du mal de ses actionnaires. Pourquoi auraient-ils droit aux revenus de l’entreprise alors qu’ils n’y travaillent pas ?

Une histoire similaire serait arrivée chez Facebook. Son fondateur avait donné 30% de la société en échange de 1000$ à un ami. Mais, qu’était cet argent en comparaison des nuits et des jours que consacraient au projet Mark Zuckerberg et ses premiers collaborateurs, et surtout de son potentiel (si j’en crois The social network) ?

Pendant des années on nous a dit que l’entreprise devait maximiser les gains de l’actionnaire. Ça nous est apparu comme évident. Mais, au fond, ça ne l’est pas du tout. L’intuition commune est que l’entreprise appartient à celui qui « crée de la valeur », qui lui apporte son génie, les plus belles années de sa vie, pas son argent.

Ce doit être cela un sophisme : il parle à la raison, et la raison est aisément manipulable si elle n’est pas appuyée sur l’expérience.

Compléments :
  • Marx disait que le capitaliste était un exploiteur. Les beaux esprits l’approuvaient. Puis l’université américaine a présenté la thèse inverse. Ils ont gobé sans broncher.
  • Ma solution au divorce entre membre de la société et actionnaire est de démontrer l’utilité de l’actionnaire. Un actionnaire (de petite entreprise) doit être un conseiller et un vendeur, avec un gros carnet d’adresses. C’est d’ailleurs comme ceci que se présentent les fonds d’investissement américains.  L’investisseur doit s’investir dans l’entreprise. 

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