mardi 30 novembre 2010

Lenny (2)

Lenny raconte l’histoire vraie d’un homme qui veut éliminer l’hypocrisie. Il démontre, à plusieurs reprises, que si l’on disait tout haut ce que l’on pense tout bas, la haine ne serait plus possible, et le monde serait harmonieux.

La question de l’hypocrisie est centrale dans toute conduite du changement. Le problème est assez curieux, et je ne suis pas sûr de bien le comprendre. Je me demande s'il ne peut pas se modéliser ainsi : 

Une personne n’est pas faite pour occuper une fonction (ou n’a pas les moyens de réussir), mais on ne le lui dit pas, ça ne se fait pas. Par contre on ne se prive pas de dénoncer, sous cape, son incompétence. En fait, elle fournit une excuse confortable pour ne pas faire correctement son propre travail. Nous sommes donc vus comme incompétent… Bref le problème est général.

Promettre de remettre chacun à la place où il est à l’aise (c’est l’objectif de tout changement) devrait susciter l'enthousiasme. Mais, comme l’illustre Lenny, c'est le contraire qui se produit. Pourquoi ? On en veut aux autres de leurs haines passées ? Nous sommes des drogués de l’hostilité ? La bien pensance est un mécanisme social déconnecté de la raison ?...

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