mercredi 20 janvier 2010

Aide aux pays pauvres

Comment faire qu’il n’y ait pas de nouveau désastre haïtien ? Comment ce désastre a-t-il été possible après des décennies d’aide ? Quelques remarques de David Brooks :

  1. Les pays pauvres qui se sont développés n’ont pas reçu d’aide.
  2. Aucun des types d’aides connus, aussi bien grandes subventions, que le pays n’est pas organisé pour recevoir, que micro-crédit, ne donnent de résultats significatifs.
  3. La question est culturelle : les peuples qui demeurent pauvres sont « résistants au progrès ».
  4. Solution : transformer cette culture en force, sans la respecter, en construisant des structures sociales « paternalistes ».

These programs, like the Harlem Children’s Zone and the No Excuses schools, are led by people who figure they don’t understand all the factors that have contributed to poverty, but they don’t care. They are going to replace parts of the local culture with a highly demanding, highly intensive culture of achievement — involving everything from new child-rearing practices to stricter schools to better job performance.

Voilà que le pays du laisser faire parle de « révolution culturelle » ! Le mal a un visage, c’est la « résistance au progrès ». Il faut la balayer par la force, par le recodage ethnique. (Au fait, qu’est-ce que le progrès ?)

Et si Haïti, comme les Indiens d’Amérique, n’arrivait pas à s’adapter à la culture occidentale dominante ?

Pour que le processus d’adaptation puisse commencer, il faut, comme au Japon, en Inde ou en Chine, qu’il y ait un minimum de désir collectif, qui ne peut exister que si un chemin de transformation acceptable pour le peuple est visible.

Le problème d’Haïti et des pays pauvres est certainement extrêmement compliqué. Mais, ce dont ils ont besoin, ce n’est pas d’une révolution culturelle, ni d’aide financière, mais d’une aide culturelle : de ce qu’Edgar Schein appelle des « process consultants », qui accompagnent les éventuels organes du pays ayant un peu de pouvoir dans la recherche d’un changement culturellement acceptable.

Compléments :

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