samedi 10 octobre 2009

Public contre privé

Une étude a été menée pour comparer l’efficacité des entreprises privées employées par l’état et du public (ANPE) dans le replacement des chômeurs.

D’un côté le CVE (public), de l’autre l’OPP (privé)

Par rapport à un accompagnement classique, expliquent les auteurs, "CVE permet d'augmenter de 9 points les taux de sortie dès le troisième mois, tandis qu'à cet horizon, l'effet des OPP est toujours non-significatif. A douze mois, CVE a un impact de 8,5 points et les OPP un impact de 6,4 points". Avantage pour le public, donc. En y regardant de plus près, les chercheurs du Crest ont remarqué que l'accompagnement par un OPP bénéficiait, en revanche, de meilleurs résultats si l'on considérait la reprise d'une activité réduite et non la sortie complète des listes du chômage.

(…) Ils se sont aperçus que l'accompagnement par les OPP, à l'inverse du programme public, ne réduisait pas le nombre de journées d'indemnisation payées. Comment se fait-il que les chômeurs trouvent plus rapidement du travail sans toutefois engendrer d'économie ? "La raison, explique M. Crépon, est que les OPP diminuent les sorties des listes du chômage pour des motifs autres que le retour à l'emploi – maladie, radiation, formation, etc." Le programme fonctionne puisqu'il "apporte une plus-value pour le chômeur", mais du point de vue de l'Unédic, "cette opération a vraisemblablement été coûteuse, puisqu'elle n'a pas réduit le nombre de jours passés en chômage et qu'il a bien fallu payer les OPP", reconnaît M. Crépon.

Le privé serait efficace (mais moins que l’ANPE ?) parce qu'il sait jouer sur la lettre (sortie des listes de chômeurs) pour trahir l’esprit de son contrat (le retour à l’emploi) ?

En outre, on n’a aucune idée des coûts comparés des programmes.

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