dimanche 13 septembre 2009

Erreurs américaines

L’actualité américaine me fait revoir mes jugements :

B.Obama en leader ?

Dans un complément de note, j’ai assassiné B.Obama et son discours sur la réforme de la santé. En fait, j’avais lu un peu trop vite les comptes-rendus du discours :

  1. Il semble avoir fait preuve de passion et de conviction.
  2. Il aurait défini un cadre clair au projet.

Bref je l’ai attaqué alors qu’il semblait vouloir illustrer la technique de « fair process » qui justifiait ma critique.

Qui sont les Américains ?

Mon point de vue sur son opposition est aussi en révision :

  • Je voyais le peuple qui s’oppose à Obama, comme « l’Amérique d’en bas », porteuse des valeurs essentielles du pays. Je me demande maintenant si je ne suis pas victime d’un biais rousseauiste (quand même issu de mon expérience), qui croit le peuple comme fondamentalement « bon », « decent people » disent les Anglais. Or, les opposants aux réformes semblent contre tout, sans discussion possible. Le gouvernement c’est le mal et B. Obama est condamné définitivement et sans procès parce qu’il est ce qu’il est. (Quoi exactement ? je n’ai pas compris. Pas comme eux ? Noir, tolérant et altruiste ?). Il y a quelque chose de haineux dans tout cela, d’antidémocratique. Ceci donne une inquiétante image de fanatisme.
  • Pendant la campagne j’avais assimilé S.Palin à R.Reagan. Certainement faux : R.Reagan c’était une sorte de bonhommie, une Amérique sûre d’elle, Mme Palin me semble plutôt issue d’une Amérique puritaine, haineuse et petite, un peu ce que décrit Michael Moore dans Bowling for Columbine, et que j’avais du mal à croire possible.
  • Mais ces opposants sont-ils vraiment l’image de l’Amérique ? Ou une minorité relativement petite ? Mais si c’est une minorité, elle n'est forcément impuissante : M.Olson (The logic of collective action) montre que lorsque l’individualisme est la règle d’un groupe humain, alors ce sont les minorités organisées qui ont le dessus.

Difficile de se faire une idée claire sur un pays, quand on en est loin.

Compléments :

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