vendredi 28 août 2009

Ted Kennedy

J’ai vu passer plusieurs notices nécrologiques concernant Ted Kennedy (par exemple : More flawed and more influential than his brothers). Il semblait terriblement sympathique et regretté. Et je me suis demandé si ce n’était pas la mort qui l’avait rendu tel :

Ted Kennedy serait-il désormais comme un vieux film : plus rien de ce qu’il fait ne pourra nous surprendre ? D’ailleurs n’est-ce pas pour cela que j’aime le blues et toutes ces musiques qui parlent tristement du passé ? Le passé étant passé, il n’est plus menaçant, ses règles sont désormais bien connues ?

Ce que je dis est un peu faux. Il y a des morts à qui l’on en veut à mort. N’est-ce pas le cas de notre président avec Madame de La Fayette ? D’ailleurs, je suis sûr que Platon n’a pas que des amis, et qu’il n’en faudrait pas beaucoup pour que Marx soit de nouveau insulté. À la différence des morts sympathiques, les idées de ces morts là leur ont survécu, et elles continuent à nous inquiéter.

Les morts qui nous plaisent sont ceux qui n’ont pas laissé de trace, ou des idées desquelles nous avons fait le deuil ?

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