vendredi 10 juillet 2009

Paralysie économique française

Mes rendez-vous du moment me montrent des organisations paralysées. Elles attendent le miracle, sans rien faire.

Amusant. Si on les pousse dans leurs retranchements, on découvre que c’est une très mauvaise idée de ne rien faire.

  1. Elles ne pourront pas tenir si la crise dure (ce qui semble vraisemblable) ;
  2. leur environnement est promis à de très gros changements : elles ne savent pas si les produits qu’elles ont toujours fabriqués seront encore en course demain, mais qu’est-ce qui les remplacera ? ;
  3. au fond, elles sont persuadées que les licenciements auxquels elles procèdent (sans s’être donné le mal de repenser une organisation qui demandait beaucoup plus de monde pour fonctionner correctement) attaquent le muscle, que ce sont les meilleurs qui partent, parce que c’est eux qui trouvent plus facilement à s’employer ailleurs.

Mais alors pourquoi ne pas chercher de nouveaux revenus ? Pourquoi ne pas essayer de tirer parti des changements qui s’annoncent ? Pourquoi, même, ne pas les provoquer ? Ça ne pourrait qu’avoir des effets bénéfiques : ça détournerait du stress les esprits oisifs, et, accessoirement, ça pourrait créer de nouveaux revenus et éviter l’inévitable à l’entreprise.

J’entendais encore ce matin une émission sur l’agriculture. Elle est toute à revoir. Les rendements baissent alors que la population augmente, elle est massivement dépendante du pétrole (transport, engrais), si bien que la moindre petite spéculation crée des famines, elle consomme trop d’eau (70% de la consommation mondiale) alors que celle-ci va bientôt manquer, elle contribue pour au moins un tiers à l’effet de serre… J’ai parlé ailleurs des clean tech, de l’aviation. Le monde est un boulevard pour la science et pour l’entrepreneur.

On me répond que la culture des entreprises a changé. Les entrepreneurs d’hier ont été remplacés par des managers professionnels, qui ne savent qu’exécuter et faire de la politique ; que, d’ailleurs, ce sont les peu politiques entrepreneurs qui sont licenciés les premiers. Mais, rien n’est désespéré. Beaucoup de groupes sont familiaux, qu’ils reviennent aux valeurs de leurs fondateurs et l’avenir est à eux.

Compléments :

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