jeudi 16 juillet 2009

Millenium

Je cherchais un moment de détente pas compliquée. Et j’ai eu ce que j’attendais. Sinon Millenium est un film télé, à l’intrigue et aux personnages vus ailleurs. J’y ai aussi découvert que la Suède compte beaucoup de nazis des origines, probablement conservés par le froid ; bien qu’il y neige moins que je pensais. Dépaysement raté. Même question que pour Chti : pourquoi autant de succès pour des ingrédients aussi communs et aussi peu de génie ?

Peut-être parce que derrière tout cela, il y a des choses importantes pour nous que le spectacle intello ne nous apporte pas. Ce qui me ramène à mon éternelle interrogation : pourquoi la culture intello (de France culture et du ministère du même nom) est-elle aussi négative, agressive, désagréable ? Curieusement, n’était-ce pas aussi la caractéristique des spectacles qui enchantaient l’aristocratie des siècles précédents : les nobles, qui vivaient dans le luxe, les jeux, et le farniente se repaissaient de drames et de sermons édifiants ?

Une tentative de modélisation du phénomène.

  • Le monde est séparé en 2. D’un côté, l’élite qui maîtrise son avenir, et de l’autre, le reste, qui ne le maîtrise pas (et qui vit dans l’inquiétude).
  • Le rôle de l’art est, au moins en partie, de nous apporter l’envie de vivre.

Application :

  1. Le premier segment demande à l’art de lui donner bonne conscience, de lui farcir la tête de grandes émotions éthérées, et d’actes héroïques, qui montrent ce qu’il est capable de faire, donc qui justifie son existence.
  2. Le second segment a besoin de trouver un monde prévisible et un espoir.

Dans ce modèle, l’art ferait vivre à chaque segment, en quelque sorte, la vie de l’autre. Ça expliquerait le lectorat de la presse People, et l’intérêt du Bobo pour les drames de la misère. Le sans-papier serait pour l'élite la vedette de reality show du pauvre ?

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