mercredi 22 juillet 2009

L’optimisme pour les nuls

Au début de la crise, j’ai cherché des raisons d’être optimiste. La meilleure me semble-t-il est que pour sortir de tous les malheurs qu’on nous annonce, il va falloir faire preuve d’une grande créativité et de pas mal de solidarité. L’avenir sera humain et intellectuellement stimulant ou il ne sera pas ! En tout cas, les chercheurs semblent avoir découvert une source d’optimisme à meilleur marché : imaginer que ce qui est vraiment important pour soi aurait pu ne pas arriver.

Par exemple, c’est un hasard invraisemblable qui fait que vous avez trouvé l’homme ou la femme de votre vie. Et si ce hasard n’avait pas eu lieu ? (What If I'd Never Met My Husband.) Voyons, qu’est-ce qui pourrait me réjouir ?

  • Quand on considère les balbutiements qui ont présidé à la découverte de l’énergie atomique et à la mise au point de son exploitation, aux accidents, et aux expérimentations russes notamment, la probabilité initiale de survivre à cette découverte devait être proche de 0. C’est fantastique que la science ne nous ait pas détruits. Le scientifique est d’ailleurs un être inquiétant. Son hyperspécialisation fait qu’il ne sait rien du monde, qu’il n’en voit que son obsession, qu’il ne peut supporter aucune contrainte, et surtout pas celles de la démocratie. Son mélange avec l’économie de marché, qui, par définition, ne voit qu’à court terme, est explosif.
  • En fait, ce n’est pas ça qui me réjouit le plus. Je crois qu’il en faudrait très peu pour que notre monde devienne kafkaïen. Imaginez que tout se dégrade un peu plus qu’il ne le fait. Par exemple que les cyclistes et les automobilistes respectent moins souvent la réglementation qu’aujourd’hui, que l’alarme de la caisse de retraite qui est à côté de chez moi ne se soit pas arrêtée de sonner la nuit, au bout de 2 ans, que les chirurgiens deviennent un petit peu plus distraits, que les impôts perdent nos chèques… Notre vie serait un enfer.

Ajoutez à cela le fait qu’il est quand même remarquable que cette crise n’ait pas suscité le repli sur soi égoïste de l’après première guerre mondiale et vous conclurez, avec les scientifiques du premier paragraphe, qu’il y a de solides raisons d’être optimiste.

Compléments :

  • Il y a des bombes qui se perdent, ou énergie atomique et distraction.
  • Le travail de la science : OGM et scientifiques. Son mélange avec l’économie : Le triomphe des OGM. Scientifique et économie de marché posent d’ailleurs la question principale de beaucoup de changements : comment trouver une solution honnête, et ne pas court-circuiter les règles de la société ? (Une question que je crois équivalente à celle de la durabilité des entreprises et de la société.)
  • Peindre un monde effroyable, qui aurait pu être le nôtre, recette de film a succès ?

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