mardi 12 mai 2009

Existe-t-il des valeurs universelles ?

S’il y a quelque chose de constamment étrange, c’est l’opposition entre actes et propos de notre président. Hier j’ai cru l’entendre dire qu’il s’agissait de défendre nos valeurs, mais pas de les imposer. Pourquoi n’a-t-il pas appliqué ce principe à l’hôpital ?

En fait, l’état actuel de ma réflexion me fait approuver la pensée présidentielle :

  • Comme on s’accorde à le dire au moins depuis Montesquieu, toute communauté (notamment nation), tient par une sorte d’assemblage de lois qui obéissent à une cohérence d’ensemble. Si vous lui appliquez des principes étrangers, il se disloque. Un exemple est celui de l’optimisation de l’intérêt individuel, au centre de la pensée anglo-saxonne. Logiquement, il pousse celui qui a un rien de pouvoir à jouer les monopolistes - l’employé de centrale nucléaire à nous menacer du feu atomique.
  • Ce qui ne signifie pas qu’une nation doive être figée. Le propre du « changement » est, justement, d’absorber de nouvelles lois. Mais cela doit être fait volontairement, parce que la communauté juge qu’ainsi elle vivra mieux.
  • Alors faut-il se méfier des théories à ambition universelle comme les droits de l’homme, ainsi que le disent certains fondamentalistes, et l’intellectuel chinois ? Oui et non. En fait, la plupart des valeurs occidentales se sont infiltrées dans les cultures mondiales, notamment notre individualisme. Du coup les potentats locaux ont compris qu’ils pouvaient tirer un plus grand parti de leur pouvoir que ne l’avaient fait leurs pères. Cette logique mène naturellement à l’oppression de leurs semblables. D’une certaine façon les droits de l’homme sont le contrepoison de l’individualisme.

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