lundi 26 janvier 2009

Crise financière et lait frelaté

Ricardo Caballero, du MIT, explique la crise (A global perspective on the great financial insurance run : Causes, consequences, and solutions (Part 1), www.vox.eu 23 janvier 2009) :

  • Premier acte : le monde a énormément d’argent à placer. Mais ne trouve pas où investir. D’autant plus qu’il cherche ce qu’il y a de plus sûr.
  • Acte II : les financiers créent massivement du produit sûr, en faisant des mélanges de plus en plus inextricables de réels placements sans risque avec des subprimes.

Cela rappelle le scandale du lait frelaté chinois : le paysan n’arrive pas à répondre à la demande, alors il met des additifs dans son offre. Mort de nourrissons.

Application du modèle d’adaptation de Merton : un changement brutal met l’homme en face d’une problématique à laquelle sa culture l’a mal préparé. Elle lui fixe des objectifs inatteignables (devenir riche, vite), et elle lui impose des moyens peu pratiques pour cela (fournir des placements sans risque, ou traire des vaches), alors il « innove » (au sens de Merton), c'est-à-dire qu’il triche avec le moyen.

Solution du mal ? Faire évoluer la culture. Choisir des objectifs raisonnablement accessibles (vivre confortablement), et procurer des moyens pour ce faire d’utilisation peu compliquée. En particulier, l’homme seul a une faible capacité de résolution de problème, le groupe est nettement plus efficace ; rompre l’isolement de l’homme diminue le risque qu’il fait courir à la société. 

La présentation du modèle de Merton : Braquage à l'anglaise. Allusion à l’épisode du lait frelaté : Bernard Kouchner et les droits de l’homme.

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