samedi 4 octobre 2008

La crise est un dégel

Ce qu’il y a de désagréable dans une crise : elle nous force à réfléchir.

Le plan Paulson passe. Après une accalmie les marchés se réveillent inquiets. Nous sommes tous inquiets.

Nous traversons probablement ce que Kurt Lewin appelle une « période de dégel ». Ordinairement l’homme suit des règles inconscientes. Parfois ces règles ne marchent plus. Il doit faire travailler son intellect.

L’anxiété actuelle montre que l’exercice est désagréable. L’homme est un roseau qui pense avec réticence. Il se rigidifie dès qu’il peut. Beaucoup de tentations de ce faire : mettre la crise sur le dos de criminels, y voir une justification de ses convictions les plus solidement figées…
Les dégels sont favorables à toutes les faiblesses, à toutes les sectes, à toutes les dictatures.

Le mieux que l’on puisse faire, c’est rester sur le qui-vive : le monde cherche de nouvelles règles du jeu, et elles ne pourront s’établir que si le terrain est favorable. « Dégelé ».

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