samedi 6 septembre 2008

Haîku : repentir et cours

Les haïkus, quelques observations sur l'art de les écrire. Par une spécialiste :

Le haïku du métro est un peu cheap... Je vais faire un effort de métrique et respecter la règle de 3 versets de 5, 7 et 5 syllabes.

Le haïku, histoire brève :

Dès 905 le "Kokin-waka-shû", premier recueil de poésie japonaise compilé sur ordre impérial, comporte une section intitulée Haïkaï c'est à dire " poèmes libres". (...)
Par la suite, ce terme de haïkai qualifiera d'autres formes poétiques présentant le même caractère, notamment le "renga " libre, haïka-renga" d'où sortira le haïku.
Dans le renga ou "poème lié" , les 1ers vers sont composés par un poète auquel un ou plusieurs autres donnent la réplique, en vue de former un texte continu.De cette suite de versets accolés "renku", on prit peu à peu l'habitude de détacher le verset initial, "hokku", de 5/7/5 syllabes émanant du 1er poète.
ces haïkus-hokku devinrent par raccourci, des haïku.
(Roger Munier)

Et je devrais en rajouter dans la difficulté car pour le puriste, le haïku doit obligatoirement faire référence à la saison... Mais même le plus grands maîtres transgressent parfois cette règle.

Un des plus grands poètes est Basho (1644-1694). Un de ses haïkus est célèbre : je vous le dis en japonais transcrit en alphabet latin (romanisation)

furu ike ya
kawasu tobimoku
mizu non oto
Je vous ai peut-être raconté que j'ai récité ce haïku à un "trésor National vivant" japonais...

Traduction (maurice Coyaud qui est un des plus grands (si ce n'est le plus grand) spécialiste.)

vieille mare
grenouille saute
bruit de l'eau
Pour vous donner une idée de la difficulté de la traduction, voici le même haïku, autre traduction :

le vieil étang
une grenouille y saute pfloc !
le bruit de l'eau

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