mercredi 1 octobre 2008

Dangers de la réglementation

Governance of banks de Luc Laeven et Ross Levine (http://www.voxeu.org/ 29 septembre 2008), montre que les réglementations de banque ont un effet différent suivant le type de gouvernance de l’entreprise.
  • Exemple. Les actionnaires pouvant diversifier leurs investissements poussent la banque à une politique risquée (le rapport est proportionnel au risque). Et plus la réglementation contraint leurs bénéfices, plus ils cherchent à se refaire en jouant encore plus risqué ! C’est un danger si la banque a des actionnaires dominants. Mais pas le cas sinon. Autrement dit, vouloir uniformiser la réglementation bancaire est une bêtise.
Voici une illustration du « paradoxe du contrôle de gestion » d’Henri Bouquin. De la tendance de l’homme à faire le contraire de ce qui lui est imposé et de l’impossibilité de gouverner par décrets. Comment le contrôler, alors ?
  • Seul l’homme peut contrôler l’homme. L’homme est plus fort que toutes les réglementations.
  • La réglementation ne fonction que si elle est acceptée (ce qui est le cas des lois, du code de la route…). On est au cœur des techniques de conduite du changement : changement = faire faire à une organisation ce qu’elle ne faisait pas. Méthode : observer l’organisation, la logique de son comportement, les règles qu’elle suit ; se demander comment construire au dessus de nouvelles règles, compatibles avec les précédentes, qui orientent l’action du groupe dans la bonne direction. Ces règles sont acceptées parce qu’elles ne contraignent pas l’individu.
Compléments :

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